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    Né dans un obscur village des bords du Yangtsé, C.T. Loo (1880-1957) devient, par son extraordinaire talent, le plus grand marchand d'art asiatique de son époque.

     

    Il crée un nouveau goût, là où l'Occident ne connaissait que les «chinoiseries»

     

     JE CONNAIS cette maison depuis mon enfance !

    Singulière sous le ciel de Paris, avec ses volumes élégants et sa peau « sang de boeuf » caressée par la lumière, la Pagode reflète la passion de son premier propriétaire, l'antiquaire Ching-Tsai Loo (1880-1957), pour les arts de l'Asie.

     

    Une pagode ? !! à PARIS ?!!
    IGNORANCE !

    Rien d’étonnant pourtant tant on trouve à Paris nombre de mosquées, temples, et autres édifices destinés à toutes confessions religieuses…!!

     



    Oui, mais le caractère original de la Maison Loo est qu’elle n’est en aucun cas un bâtiment religieux, mais simplement le résultat de l’amour d’un homme pour son pays d’origine

     

    – la Chine – et de sa volonté de le partager avec son pays d’adoption – la France. !

    Arrivé en 1902 à Paris, Ching Tsai Loo est un marchand d’art à la réussite fulgurante.

     

     

     

     

     

    Il rachète un hôtel particulier construit en 1880, de style Français classique, pour y exercer son activité à quelques pas du Parc Monceau. M. Loo a de la chance,


    Ce chinois ambitieux, originaire de la province méridionale du Zhejiang, s'établit à Paris au début du XXe siècle et devint le plus fameux spécialiste du commerce d'antiquités orientales que connut son époque.!!

     

    En 1926, Monsieur Loo un riche antiquaire chinois décide de racheter un hôtel particulier du 8ème arrondissement de Paris pour le transformer en pagode chinoise.

     

    Apres deux années de travaux, seule une pièce de l’hôtel particulier témoignait encore du passé haussmannien du bâtiment :

     

    cette pièce, jamais touchée est resté le bureau de la société pendant des années.

     

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    Rehaussée de deux étages, agrémentée d’un toit typiquement asiatique avec des tuiles vernis, la maison ressemble trait pour trait à une pagode chinoise.

     

    Un portique précède la porte, les deux entrées n’étant pas alignées pour éviter aux mauvais esprits de pénétrer dans la maison.

    Entrer dans ce bâtiment (aujourd’hui un musée / une gallérie d’art) permet de se sentir immédiatement dans un autre monde.

     

    Le plafond est décoré de stucs d’animaux sauvages, des frises représentent des animaux fantastiques ou des carrosses, chars ou cavaliers….

     

    L’ouverture en demi lune est aujourd’hui parfaitement alignée avec une œuvre d’art représentant un vase ce qui crée une perspective très intéressante.

     

     

     

     

    On continue le tour en visitant le premier étage avec des portes découpées dans des paravents du 18 ème et des peintures qui représentent des animaux, toujours par deux bien sur selon les croyances asiatiques pour avoir le Ying et le Yang.

     

    A l’époque où le bâtiment était encore un magasin, ces placards magnifiques contenaient des porcelaines Ming.

     

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    Arrivé en 1902 à Paris, Ching Tsai Loo est un marchand d’art à la réussite fulgurante.

    Il rachète un hôtel particulier construit en 1880, de style Français classique, pour y exercer son activité à quelques pas du Parc Monceau. M. Loo a de la chance,

     

     

     

     

     

    Le deuxième étage n’est pas visitable et le troisième étage ne garde aucune trace de son époque asiatique.

     

    Le quatrième étage héberge quand à lui une  merveille :

     

    une salle entière composée de boiseries et sculpture sur bois.

     

    Cette salle est unique par son intégralité : c’est une des seules anciennes pièces indienne au monde à ne pas avoir été découpé et vendue en petits bouts, ce qui lui vaut aujourd’hui d’être classé à l’inventaire supplémentaire des monuments historiques.

     

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    Les boiseries proviennent du Rajasthan et les autels viendraient de Pondichery.

    Il reste la dernière salle et le chemin de ronde au niveau du toit, malheureusement non ouverts au public.

     

     

    Cette visite insolite à Paris est également l’occasion d’admirer des œuvres d’artistes asiatiques.

     

    Sont actuellement exposées des œuvres de Ran Hwang une coréenne qui fait des réalisations à base de boutons, d’épingle et de fils, Li Xiaoffeng qui crée des objets à partir de porcelaine chinoise cassée et Chan Dany qui utilise la technique de la mosaïque pour réaliser des tableaux en taillures de crayons de couleur.

     

     

     

     

     

     

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    Dominé par les hôtels particuliers à la française et par l’imposante architecture haussmannienne, cet espace unique et inattendu a de quoi étonner les passants.

     

     

    A l’origine, au 19ème siècle, il s’agissait d’un hôtel particulier “classique” qui se fondait dans la masse.

     

    Mais en 1925, un collectionneur d’art asiatique achète le bâtiment. Ching Tsai Loo, par amour pour sa patrie, décide de transformer cet endroit et d’en faire

    un hôtel particulier pour remercier la France !

     

     

     

     

    Cet espace devient un véritable écrin de la collection d’art asiatique.

     

    A la mort de Monsieur Ching Tsai Loo, en 1957,

    la pagode ferme ses portes et baisse ses rideaux.

     

     

    Mais en 2012, un investisseur privé décide d’ouvrir ce trésor architectural au public.

     

     

     

     

     

     

    A quelques pas du Parc Monceau, la Maison Loo détonne dans ce quartier haussmannien du VIIIe arrondissement.

    un bel immeuble d’architecture extrême orientale, la maison de Monsieur Ching Tsai Loo

     

     

     

    A l’angle de la rue de Courcelles et de la rue Rembrandt,

    Arrivé en 1902 à Paris, Ching Tsai Loo est un marchand d’art à la réussite fulgurante.

     



    Il rachète un hôtel particulier construit en 1880, de style Français classique, pour y exercer son activité à quelques pas du Parc Monceau. M. Loo a de la chance,

     

     

     

     

     

    Une folie que l'on doit à monsieur Loo, marchand et collectionneur d'art asiatique qui décide de transformer son hôtel particulier en pagode chinoise rouge vif.

     

     

     

     

    En 1926, l'édifice devient l'écrin de la collection d'art asiatique présentée

    par la galerie C.T LOO et Cie.

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    L'édifice a aujourd'hui gardé sa vocation première et accueille

    une galerie d'art et des expositions.

     

     

     

     

     

     

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    Voici la formidable aventure d’un orphelin né dans un obscur village des bords du Yangtsé qui devint le plus grand marchand d’art asiatique de son époque.

    Au début du XXe siècle, C.T. Loo (1880-1957) crée un nouveau goût, là où l’Occident ne connaissait que les « chinoiseries ».

    Dans sa pagode parisienne ou sa galerie new-yorkaise, Européens et Américains découvrent la grande statuaire, les fresques bouddhiques, les jades et bronzes archaïques chinois.

    Honoré en Occident pour avoir enrichi les grandes collections publiques et privées, cet homme si discret est honni en Chine pour avoir pillé les trésors nationaux.

    La vie extraordinaire de ce « Kahnweiler chinois » offre un éclairage passionnant sur la rencontre de la Chine avec l’Occident

     

     

     

    - ces bibelots étranges et abâtardis mis à la mode par les frères Goncourt.

     

     

     

    Dans sa pagode parisienne

     

    ou sa galerie new-yorkaise sur la Cinquième Avenue, Européens et Américains découvrent le «véritable art chinois» :

     

     

    la grande statuaire, les fresques bouddhiques, les jades et bronzes archaïques.


    Derrière la figure respectée du grand marchand s'en cache une autre, plus controversée. Honoré en Occident pour avoir enrichi les plus grandes collections publiques et privées, cet homme discret et volontiers manipulateur est accusé en Chine d'avoir pillé les trésors nationaux.

     

     

     

     

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    Au lendemain de la révolution de 1949, il parviendra miraculeusement à échapper aux représailles mais ses associés connaîtront tous une fin tragique.

     

     

     

     

     

     


    Le parcours éminemment romanesque de cet homme hors du commun constitue un tableau saisissant du monde de l'art dans la première moitié du XXe siècle, de ses grandes figures et de ses pratiques, entre Paris, Londres, New York et Shanghai, tandis que sa vie extraordinaire, ponctuée par les grands événements de l'Histoire, offre un éclairage passionnant sur la rencontre de la Chine avec l'Occident.

     

     

     

     

     

    Année après année, la Pagode a attiré les collectionneurs et les artistes, venus y nourrir leur imagination.

    Janine Loo, la quatrième fille de monsieur Loo, prit en 1947, à la demande de son père la direction de la Pagode. Née dans un train, en 1920, entre Poitiers et Angoulême, la jeune femme avait hérité la passion de sa famille pour l'art et les voyages.

    Elle épousa le poète et journaliste Pierre Emmanuel (1916-1984), en 1952 et se lia d'amitié avec le psychiatre et psychanalyste Jacques Lacan (1901-1981).

     

    Cette maison d'antiquités a été tenue par le petit-fils
    de Monsieur Loo, MICHEL CORDOSI , mais, trop endommagée par les griffes du temps, elle a dû subir une importante réfection.

     

     



    Géraldine Lenain est historienne de l'art.

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    Elle a vécu une grande partie de son enfance en Chine.

    Installée depuis 2010 à Shanghai, elle dirige les activités liées aux objets d'art chinois d'une grande maison de vente aux enchères internationale.

     

     

     Cette maison d'antiquités a été tenue par le petit-fils
    de Monsieur Loo, MICHEL CORDOSI , mais,

    trop endommagée par les griffes du temps, elle a dû subir une importante réfection.

     

     

     

    Après deux ans de travaux, elle a rouvert ses portes
    au public le 12 Octobre 2012.

    Elle est désormais destinée à accueillir des expositions, des évènements culturels et des ventes d’art asiatique.

    Les visiteurs pourront également découvrir la bibliothèque privée de Ching Tsai Loo,

    un lieu exceptionnel qui abrite plus
    de 2000 livres, 3000 catalogues d’art, 3000 photographies

    et la correspondance de l'ancien maître des lieux.

     

     

     

     

     

    On aperçoit au premier étage, derrière les fines colonnes qui rythment la façade, un petit balcon où se retrouvaient autrefois les collectionneurs venus rendre visite à Ching Tsai Loo.

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    Une fois par an, le célèbre marchand organisait dans
    son « palais des arts » de fastueuses fêtes mondaines,

    prisées du tout-Paris et de ses clients internationaux.

     
     
     

     

     


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    Marché de l’art. Les secrets du plus célèbre des marchands d’art chinois, Ching Tsai Loo, qui fit connaître l’art de son pays en Occident, révélés dans la biographie que lui consacre Géraldine Lenain, experte chez Christie’s à Shanghai.

     

    Longiligne, des cheveux lisses et blonds, des mains fines qui bougent sans brusquerie lorsqu’elle parle, Géraldine Lenain se livre avec délicatesse et des faux airs de Sandrine Kiberlain dans le salon de thé parisien où nous la rencontrons. Elle s’apprête à prendre un vol pour New York. Elle est de passage en France. Directrice internationale des départements de céramiques et d’objets d’art chinois de Christie’s, elle vit à Shanghai et voyage beaucoup.

     

     

    « Elle a un “oeil” », loue l’expert Thierry Portier,spécialiste des arts asiatiques, qui l’a formée avant qu’elle n’entre dans une maison de vente aux enchères. Un “oeil”, c’est le mot-clé qui revient dans la bouche de Géraldine Lenain pour parler de Ching Tsai Loo (1880-1957) plus connu sous le patronyme de “C. T. Loo”, le plus célèbre marchand d’art asiatique, le “Kahnweiler chinois”. « Celui entre les mains de qui passent, pendant plus d’un demi-siècle, les pièces les plus extraordinaires d’art asiatique », tient-elle à préciser.

     

    Elle lui consacre une biographie, Monsieur Loo, qui relève parfois du roman.

     

     

    Se pencher sur ce qu’était, en Occident, la perception de l’art chinois avant “Monsieur Loo”, donne la mesure de son influence :

     

    « On ne connaît alors que les “chinoiseries” — ces bibelots étranges et abâtardis mis à la mode par les frères Goncourt. » C. T. Loo va former le goût des puissants. On découvre grâce à lui la grande statutaire, les jades archaïques, les fresques bouddhiques.

     

     

    Il n’est que le “serviteur” d’un riche Chinois lorsqu’il arrive à Paris, en 1902, mais dès lors qu’il trouve sa vocation dans l’art, son ascension est fulgurante.

     

     

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    Dès les années 1920, il a pour clients les Rockefeller, les Morgan, les Vanderbilt. Il enrichit les plus grandes collections privées et publiques.

     

    Il est incontournable pour de prestigieuses institutions comme le musée Guimet, à Paris, ou le Metropolitan Museum of Art de New York.

     

    En 1915, il y ouvre une galerie sur la 5e Avenue.

     

     

    Entre 1926 et 1928, il fait construire La Pagode, immense villa chinoise dans la rue de Courcelles, dans le VIIIe arrondissement.

     

    C’est ici que le travail de « reconstitution d’une vie » commence pour Géraldine Lenain.

     

     

    « En 2006, j’ai été invitée par ses descendants à consulter ses archives, retrouvées par hasard à La Pagode. J’ai consulté ces milliers de pages de correspondance sur place. Le puzzle était complexe.

     

    L’enquête m’a demandée six années de travail. »

     

    Elle met à profit ses qualités professionnelles : des recherches méthodiques, de l’opiniâtreté pour mener un travail au long cours.

     

    Autre atout, pour avoir vécu une partie de son enfance en Asie, la Chine lui est aussi familière qu’elle le fut pour Lucien Bodard.

     

    Géraldine Lenain parle le mandarin et fut le premier expert occidental à travailler pour une maison de ventes chinoise, Guardian.

     

    Avec une proximité singulière, elle chemine au coeur des choix de cet homme de l’art chinois, distingué, résolu, énigmatique, défendant au mieux ses intérêts.

     

    Elle décortique son parcours qui fut « éminemment romanesque », alors qu’il brouille les pistes constamment, mentant sur ses origines, cachant sa double vie — chinoise et française —, cultivant maintes contradictions : il est fier de son pays natal mais pille sans vergogne ses trésors, il est à la fois un affairiste et un philanthrope.

     

    « En Chine, il est considéré comme un traître pour avoir exporté des stèles de Taizong, deuxième empereur de la dynastie des Tang. »

     

    L’auteur révèle un homme parfois manipulateur, qui, au lendemain de la Révolution de 1949, sera le seul « à échapper aux représailles ». Sacrifiant son guanxi (“réseau”) et défendant vaille que vaille l’idée que « les objets d’art parcourent le monde tels des ambassadeurs silencieux ».

     

     

    Voici la formidable aventure d’un orphelin né dans un obscur village des bords du Yangtsé qui devint le plus grand marchand d’art asiatique de son époque.
    Au début du XXe siècle, C.T. Loo (1880-1957) crée un nouveau goût, là où l’Occident ne connaissait que les « chinoiseries ».

     

    Dans sa pagode parisienne ou sa galerie new-yorkaise, Européens et Américains découvrent la grande statuaire, les fresques bouddhiques, les jades et bronzes archaïques chinois.
    Honoré en Occident pour avoir enrichi les grandes collections publiques et privées, cet homme si discret est honni en Chine pour avoir pillé les trésors nationaux.

     

    La vie extraordinaire de ce « Kahnweiler chinois » offre un éclairage passionnant sur la rencontre de la Chine avec l’Occident.

     

    Monsieur Loo.

    Le Roman d’un marchand d’art asiatique, de Géraldine Lenain, Éditions Philippe Picquier, 272 pages, 19 €. En librairie le 29 mars.

    Photo © SHANGGI NET

     

    Géraldine Lenain est historienne de l’art et spécialiste de l’art chinois.

    Elle a vécu une grande partie de son enfance en Chine.

    Installée depuis 2010 à Shanghai, elle dirige les activités liées

    aux objets d’art chinois d’une

    grande maison de vente aux enchères internationale.

    www.afhongkong.org

     
     




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