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    John Rabe (23 novembre 1882-5 janvier 1950) est un homme d'affaires allemand qui s'efforça de protéger les habitants de Nankin lors du massacre de 1937 perpétré par les Japonais. La zone de sécurité qu'il parvient à mettre en place permettra de sauver 250 000 Chinois de Nankin. Il est appelé par l'historienne spécialisée Iris Chang, « l'Oskar Schindler de Chine ». Il est connu en Chine sous le nom du « Bouddha vivant de Nankin » (« 南京活佛 »).

     

    Biographie 

    Après une carrière de plusieurs années dans les affaires en Afrique, il part en 1908 pour la Chine, où il travaille entre 1910 et 1938 pour Siemens AG à Shenyang, Beijing et Tianjin, puis à Shanghaï et plus tard à Nankin.

    En juillet 1937, six ans après l'invasion de la Mandchourie, l'armée impériale japonaise pénètre à nouveau sur le territoire de la République de Chine, déclenchant la seconde guerre sino-japonaise. En décembre 1937, la ville de Nankin, alors capitale chinoise, est bombardée puis envahie. Rabe crée avec d'autres ressortissants étrangers, comme Georges Rosen, Robert Wilson et Minnie Vautrin, un comité et une zone internationale pour fournir aux civils de Nankin nourriture et abri. Lui et les administrateurs de la zone internationale entreprennent de circonscrire le massacre perpétré par les soldats nippons en protégeant de leur mieux les civils. Ses efforts aboutissent à la création d'une zone de sécurité, qui sauve de la mort plusieurs dizaines de milliers de personnes. Le nombre de Chinois sauvés grâce à John Rabe est estimé à environ 250 0003.

    Il est rapatrié en Allemagne par son entreprise en février 1938. Membre du parti nazi, il profite de ses contacts pour se rendre en avril à Berlin où il donne quelques conférences sur les atrocités de Nanjing, notamment au Bureau des Affaires étrangères d'Alfred Rosenberg. Lors d'une cérémonie confidentielle, il reçoit la médaille de la Croix-Rouge allemande sur recommandation de l'ambassadeur allemand à Nankin et du nazi Ernst Bohle.

    Il écrit en juin à Hitler en offrant de lui transmettre un film tourné par le missionnaire John Magee et des photographies des atrocités, et lui demandant d'user de son influence pour persuader les Japonais d'arrêter les massacres. Pour toute réponse, il est détenu et interrogé par la Gestapo, puis libéré grâce à l'intervention de Siemens AG.

    La maison de Rabe à Nankin, devenue partie intégrante du mémorial John Rabe

     
     

      

      

    Après la guerre, il est dénoncé comme nazi et arrêté par les Soviétiques, puis remis aux Britanniques. Il est finalement exonéré de toute charge par les forces d'occupation. Néanmoins, il perd son travail et survit après guerre grâce à des colis mensuels de nourriture et d'argent envoyés par les habitants de Nankin.

    Il meurt d'une crise cardiaque le 5 janvier 1950. En 1997, sa dépouille est transférée de Berlin à Nankin où elle est accueillie avec les honneurs. Il repose désormais à l'emplacement du mémorial du massacre.

    Depuis décembre 2006, il y a un centre de recherche nommé Rabe dans l’ancienne résidence à Nankin de John Rabe. Le Service autrichien à l'étranger fut invité à y envoyer des jeunes volontaires autrichiens de la paix.

     

    Travaux historiques et souvenirs 

    • Le journal de John Rabe, retrouvé en 1996 par Iris Chang, a été traduit en anglais par John E. Woods et publié sous le titre The Good man of Nanking (Knopf, 1998).
    • Un documentaire intitulé John Rabe, le Schindler de Nankin a été tourné en 20074.
    • L'histoire de John Rabe a été évoquée dans deux films. Il est le personnage central de John Rabe, le juste de Nankin, film allemand de 2010 sorti en avril 2011, réalisé par Florian Gallenberger, où son rôle est interprété par Ulrich Tukur. Et l'un des personnages de City of Life and Death, film chinois réalisé par Lu Chuan et dans lequel il est interprété par John Paisley.

     

     

     

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    En 1937, le directeur allemand d’une filiale de Siemens à Nankin, observe l’entrée des Japonais dans la ville. Face au massacre des civils qui s’annonce, il organise une zone de sécurité afin de tenter de sauver des milliers de Chinois.

    C’est une fresque gigantesque qu’a réalisé, avec l’aide de la Chine, le cinéaste allemand Florian Gallenberger. Pour raconter l’histoire de John Rabe, il a eu accès au journal intime de cet homme né le 23 novembre 1882 à Hambourg et mort le 5 janvier 1950 à Berlin. John Rabe est arrivé en Chine en 1908 après des études de commerce et plusieurs années en Afrique.

    De 1911 à 1938, il travaille dans une filiale de la société Siemens à Nankin. En tant que dirigeant, John Rabe est membre du parti nazi. Il n’est pas sûr qu’il sache ce qui se passe dans son pays et ce qu’est réellement l’idéologie nazie.

    D’ailleurs, dans le film, on le voit s’opposer fermement à un nazi pur et dur venu reprendre la direction de l’usine au moment même où Rabe s’efforce de venir en aide aux civils chinois. Avec l’aide de diplomates étrangers résidant à Nankin (dont une Française interprétée par Anne Consigny), Rabe réussit à mettre en place une zone de sécurité d’environ quatre kilomètres carrés. Dans l’espoir que cet espace tiendra le temps que les organisations humanitaires internationales débarquent à Nankin, et c’est d’ailleurs ce qui s’est passé.

    Plus de deux cent mille Chinois ont trouvé refuge dans cette zone. Et six cent personnes ont campé dans la propre cour de la résidence de Rabe. On voit même dans le film le directeur allemand faire déployer un immense drapeau nazi sur son usine pour empêcher les bombardements japonais. En février 1938, au moment où les humanitaires prennent le relais, Siemens ordonne à son directeur de rentrer à Berlin.

    Il est arrêté par la Gestapo après qu’il ait dénoncé dans quelques conférences les crimes de guerre japonais. Il ira même jusqu’à adresser dans le même sens, c’est dire sa naïveté, une lettre à Hitler. John Rabe est mort dans l’oubli en 1950 en Allemagne. Il est toujours célébré en Chine où sa demeure a été transformée en musée. La spectaculaire superproduction qui fait revivre son parcours retrace aussi le martyre de la ville de Nankin. François Quenin

     

    John Rabe, le juste de Nankin

     

      

    http://www.historia.fr/content/newsletter_cinema/article?id=31356

     

     

     

     





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