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    Les Gaoshans regroupent l’ensemble des minorités de Taiwan, soit un peu plus de 400.000 personnes.

    Les Gaoshans sont surtout des paysans qui cultivent le riz, le millet, le taro et la patate. Ceux qui vivent sur les côtes tirent surtout leur subsistance de la pêche. Les Gaoshans sont monogames et ont un système familial patriarcal, bien que la tribu Amei conserve encore des vestiges de pratiques matriarcales.

    Les chefs de communes sont élus parmi les vieilles femmes, et les familles sont également dirigées par des femmes. C’est la fille aînée qui hérite de la propriété familiale. Leur art comprend beaucoup de gravures et de peintures de figures humaines, d’animaux, de fleurs et de motifs géométriques sur bois, que ce soit des panneaux, des colonnes, des seuils, des linteaux, des instruments de musique ou des ustensiles.

    On y dépeint aussi la chasse et d’autres aspects de la vie; des figures à tête humaine et à corps de serpent sont aussi un thème courant.

    Les Gaoshans sont des animistes qui croient à l’immortalité et au culte des ancêtres. Ils tiennent des rites sacrificiels en toutes sortes d’occasions, dont la pêche et la chasse.

    Les morts sont enterrés sans cercueil dans le cimetière du village.

    Taiwan compte 21 millions d’habitants, dont 97 % sont Han et 2 % sont Gaoshan. La plupart des Han de Taiwan sont venus des provinces du Fujian, notamment de Quanzhou et de Zhangzhou, et du Guangdong, notamment de Meixian et de Chaozhou.

      

    Les Gaoshan sont les indigènes. Leurs ancêtres sont venus à Taiwan de l’Indochine et des îles de Nanyang - à savoir d’Asie du Sud-Est. Selon leurs langues et leurs coutumes, ils sont divisés en neuf clans : taiya, saixia, bunong, paiwan, amei, cao, beinans, lukai et yamei. Sur la plaine occidentale vivent les Pingpu.

      

    Outre les Paiwan qui vivent sous le régime de la noblesse héréditaire, les autres clans conservent encore certains des caractères du régime clanique. Chez les Amei, les anciennes coutumes matriarcales sont toujours vivaces. Les us et coutumes des Gaoshan sont proches de ceux des Zhuang, des Dong du continent, tandis que leur langue relève de la langue indonésienne.

      

      

    Les Gaoshan n’ont pas leur propre écriture, et leur langue appartient au groupe indonésien de la famille des langues polynésiennes-malaises.

    L’île de Taiwan, berceau des Gaoshan, jouit d’un climat subtropical avec des précipitations abondantes et une terre fertile qui donne deux récoltes de riz par année (trois dans l’extrême sud). On y trouve également quelque 80 sortes de fruits, dont la banane, l’ananas, la papaye, la noix de coco, l’orange, la mandarine et le longane. La chaîne des monts Taiwan s’étend du nord au sud de l’île dans sa partie est qui est boisée à 55 %. Soixante-dix pour cent du camphre du monde vient de Taiwan. L’île possède également d’abondantes ressources d’or, d’argent, de cuivre, de charbon, de gaz naturel et de soufre. Le sel est un produit important sur la côte sud-est.

    Les Gaoshan sont surtout des paysans qui cultivent le riz, le millet, le taro et la patate. Ceux qui vivent sur les côtes tirent surtout leur subsistance de la pêche.

          Histoire

    Il existe plusieurs versions sur l’origine de cette ethnie. Selon la théorie principale, les Gaoshan seraient indigènes, venus de l’ouest ou du sud, selon les différentes sources. La théorie selon laquelle ils seraient venus de l’ouest est basée sur leur coutume de se tondre les cheveux et de tatouer leur corps, de vénérer les serpents comme étant leurs ancêtres et sur leur langage, tous des indices qu’ils auraient été des descendants des Baiyue du continent. Selon une autre théorie, leur langue et leur culture auraient des ressemblances avec celles des Malais des Philippines et de Bornéo, de sorte que les Gaoshan seraient venus du sud. Selon la troisième théorie et la plus plausible, l’ethnie gaoshan proviendrait d’une branche des anciens Yue qui vivaient le long de la côte du continent chinois à l’âge de pierre. Ils auraient par la suite été rejoints par des immigrants des Philippines, de Bornéo et de la Micronésie.

    À l’époque des Ming et des Qing (1368-1911), grâce à leurs liens économiques et culturels, tous ces peuples ont été fusionnés en une nouvelle ethnie connue sous le nom de Fan, ou Fan de l’Est, aujourd’hui appelée Gaoshan.

    Selon les découvertes archéologiques, les Gaoshan auraient toujours maintenu des liens étroits avec le continent, car il y a 30 000 ans, Taiwan était physiquement soudé au continent chinois. On croit que les humains se seraient déplacés vers Taiwan au pléistocène, et les découvertes archéologiques suggèrent que l’âge de pierre sur le continent aurait été introduit à Taiwan il y a 3 000 à 4 000 ans.

    En 230 av. J.-C., deux généraux du royaume de Wu, Wei Wen et Zhuge Shi, ont dirigé une armée de 10 000 hommes à travers le détroit de Taiwan et en auraient rapporté plusieurs indigènes sur le continent. À ce moment-là, les ancêtres des Gaoshan appartenaient à plusieurs tribus matriarcales primitives. Au début du VIIe siècle, les Gaoshan avaient déjà commencé à cultiver et à élever des animaux, en plus de chasser et de faire la cueillette. Durant les Song et les Yuan ((960-1368), le contrôle du gouvernement central a été étendu aux îles Penghu et Taiwan, qui ont alors été placées sous la compétence administrative des districts de Jinjiang et de Tong’an de la province du Fujian. Durant les Ming (1368-1644), la culture, la chasse et l’élevage ont continué de se développer. Au début du XVIIe siècle, un grand nombre de Han du continent se sont installés à Taiwan, ce qui donna un grand essor économique à la côte ouest de l’île. Les Gaoshan et les Han ont lutté ferme pour repousser les envahisseurs et les seigneurs féodaux locaux. Les pirates japonais ont envahi Keelung, en 1563. En 1593, les dirigeants japonais ont demandé aux Gaoshan de leur payer tribut, mais sans succès. De 1602 à 1628, les invasions des pirates japonais ont sans cesse été repoussées.

    Vers la fin des Ming, les Hollandais et les Espagnols ont effectué des incursions répétées à Taiwan, mais ils ont été repoussés. Toutefois, en 1642, les Hollandais ont défait les Espagnols, saisi l’île et imposé un régime tyrannique sur les habitants de l’île. Au milieu du XVIIe siècle, un soulèvement antihollandais, dirigé par Guo Huaiyi, a été le plus important en envergure. En avril 1661, Zheng Chenggong a dirigé une armée de 25 000 hommes à Taiwan et a libéré l’île des Hollandais avec l’aide des Gaoshan et des Han qui y vivaient, ce qui a mis fin à un régime colonial de 38 années.

    Après avoir libéré Taiwan des Hollandais, Zheng Chenggong a institué une série de mesures pour accélérer le développement économique et culturel. Une économie féodale a commencé à se développer. Le fils de Zheng a succédé à son père qui était mort cinq mois seulement après avoir libéré l’île. En 1683, la cour des Qing amena l’île sous le contrôle du gouvernement central et ce régime a duré 212 ans, jusqu’à ce que Taiwan tombe sous le régime japonais à la suite de la signature du traité de Shimonoseki en 1895.

    Après la guerre de l’Opium de 1840, les Britanniques, les Américains, les Japonais et les Français ont envahi Taiwan à tour de rôle, mais tous ont affronté une vive résistance. Pour combattre les Britanniques, les habitants de l’île ont formé une armée de 47 000 volontaires qui a réussi à repousser les envahisseurs. Taiwan est tombée aux mains des Japonais en 1895. De 1895 à 1915, les Taiwanais ont organisé quelque 100 soulèvements armés contre l’occupant. L’un d’eux, le soulèvement de Wushe, a été organisé par les Gaoshan en 1930. Après la victoire sur le Japon en 1945, Taiwan a été rendue à la Chine, puis placée sous le régime du Guomindang qui a fui vers l’île après la victoire des communistes sur le continent en 1949.

    Us et coutumes

    • Mariage. Les Gaoshan sont monogames et ont un système familial patriarcal, bien que la tribu Amei conserve encore des vestiges de pratiques matriarcales. Les chefs de communes sont élus parmi les vieilles femmes, et les familles sont dirigées par des femmes. C’est la fille aînée qui hérite de la propriété familiale. Dans la tribu Paiwan, c’est l’aîné ou l’aînée qui hérite. Tous les jeunes de la tribu Amei et certains de la tribu Paiwan doivent vivre dans une salle commune pendant une période de temps avant d’être initiés à la vie d’homme adulte lors d’une cérémonie spéciale.
    • Habillement. Les vêtements des Gaoshan sont habituellement confectionnés de chanvre et de coton.  Les hommes portent des capes, des vestes, des vestons courts et des pantalons, des guêtres et des turbans décorés de dentelles, de coquillages et de pierres. Dans certaines régions, les vestes sont finement tissées avec du rotin et de l’écorce de noix de coco. Les femmes portent des chemisiers courts avec ou sans manches, des tabliers et des pantalons ou des jupes, ainsi que des parures, dont des bracelets aux bras ou aux chevilles. Elles sont habiles à tisser des vêtements et à les teindre dans des couleurs vives, et elles aiment décorer les poignets, le col et l’ourlet de broderies magnifiques. Elles utilisent aussi des coquillages et des os d’animaux en guise d’ornements. Dans certains endroits, la tradition de tatouer le visage et le corps a été conservée, tout comme celle de faire des entailles dans les dents. Certaines vieilles Gaoshan sont toujours fières de leurs broderies fort distinctives.
    • Habiletés particulières.
    • Pour le transport en terrains accidentés, les Gaoshan ont bâti des ponts en bambou ou en rotin, soit en arche ou suspendus, qui enjambent des ravins profonds. Ils sont aussi particulièrement habiles en artisanat. Leur tressage en rotin ou en bambou  –paniers, chapeaux, ustensiles, mortiers et pilons, ainsi que canots–  ont des motifs uniques. Dans les montagnes, les tribus Cao et Bunong excellent à tanner les peaux, alors que la tribu Taiya fabrique d’excellents filets de pêche.
    • Art et culture. Le chant et la danse font partie de la vie des Gaoshan. Aux jours de fête, ils se réunissent pour chanter et danser. Ils possèdent beaucoup de ballades, de contes, de légendes, d’odes aux ancêtres, de chansons de chasse et de chants pour accompagner le travail. Leurs instruments incluent l’orgue à bouche et la flûte. Un chant qui accompagne le battage du riz est typique des Gaoshan. Leur art comprend beaucoup de gravures et de peintures de figures humaines, d’animaux, de fleurs et de motifs géométriques sur bois, que ce soit des panneaux, des colonnes, des seuils, des linteaux, des instruments de musique ou des ustensiles. On y dépeint aussi la chasse et d’autres aspects de la vie; des figures à tête humaine et à corps de serpent sont aussi un thème courant.
    • Religion. Les Gaoshan sont des animistes qui croient à l’immortalité et au culte des ancêtres. Ils tiennent des rites sacrificiels en toutes sortes d’occasions, dont la pêche et la chasse. Les morts sont enterrés sans cercueil dans le cimetière du village. Il existe des vestiges de totémisme –animaux ou serpents– et certains tabous perdurent

    http://www.chinatoday.com.cn/lachine/2004/f20n12/p42.htm

      

    sources : http://yunnan-chine.blogspot.com/search/label/minorit%C3%A9%20chinoise%20zhuang





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