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      Chinese wedding dress

      

    Selon la légende, Canton est la ville des chèvres descendues du ciel avec des Immortels, d'où la périphrase chinoise de « cité des Cinq Béliers » pour la désigner, béliers qui sont en fait des chèvres.

     

     

    Canton, ou Guangzhou, fut à ses débuts dénommée Panyu (Chinois: 番禺; Jyutping: Pun1 Jyu4), un nom emprunté à la dénomination de deux montagnes entourant la ville actuelle, Pan et Yu. Son histoire commence lors de la conquête de la région durant la dynastie des Qin.

      

      

    Panyu commença son expansion lorsque la ville devint la capitale du Royaume Nanyue (南越) en 206 av. J.-C., ce dernier incluant à l'époque ce qui constitue aujourd'hui le Vietnam.

      

      

    La dynastie des Han annexa le Royaume Nanyue en -111 et Panyu est devenue une capitale de la province du Guangdong. En 226 après J-C, Panyu devint le siège de la préfecture de Guang (广州; Guangzhou). Son nom fut changé en Guangzhou (廣州) en 226.

     

    Sous la dynastie Tang (618-907), la société chinoise s'internationalisa avec l'afflux de marchands étrangers qui fit suite au rétablissement du contrôle chinois sur les routes de la soie, après les conquêtes militaires de l'empereur Taizong (626-649).

      

      

    Canton, comme d'autres grandes villes telles que Chang'an ou Luoyang, ainsi que bien d'autres cités marchandes, accueillit des communautés étrangères. Originaires pour la plupart d'Asie centrale, ces dernières introduisirent de nouvelles religions ainsi que d'autres traditions culinaires, musicales et artistiques.

      

    Au IXe siècle, la population étrangère de la ville de Canton était estimée à 100 000 personnes.

     

    Des pirates arabes et perses mirent à sac Canton (connue d'eux sous le nom de Sin-Kalan) en 758, selon un rapport du gouvernement local du 30 octobre 758, ce qui correspondait à la journée Guisi (癸巳) du neuvième mois lunaire dans le premier année de l'ère de l'empereur Suzong Qianyuan de la dynastie Tang.

      

    Du Xe siècle au XIIe siècle, il a existé à Guangzhou un quartier des étrangers, abritant notamment des habitants venus du golfe Persique issus de la mise à sac de la ville de 758.

     

    De Pékin) L’opium joue un grand rôle dans l’histoire chinoise et ses rapports avec l’Occident avec les guerres de l’opium à répétition au XIXe siècle, lorsque les Européens voulaient contraindre la Chine à ouvrir ses marchés à leurs produits.

     

    Cette drogue a également été au cœur des transformations de la société chinoise, et de la construction d’une identité nationale chinoise au début du XXe siècle.

      

    Xavier Paulès, chercheur au Centre d’études français sur la Chine contemporaine à Hong Kong, consacre un livre intitulé « Histoire d’une drogue en sursis » à cet aspect fascinant de l’histoire de l’Empire du milieu.

     

     

     

    Gravure : dans une fumerie chinoise, gravure datant de 1858 (Thomas Allom/Wikimedia Commons/CC).

     

    Aujourd’hui la Chine : Pourquoi s’intéresser à Canton ?

    Qu’est-ce que cette ville apporte de plus ou de nouveau par rapport à Shanghai où la présence de l’opium est plus connue des Occidentaux ?

     

    Les guerres de l’opium

    Les guerres de l’opium sont des conflits motivés par des raisons commerciales qui opposèrent la Chine de la dynastie Qing (voulant interdire le commerce de l’opium sur son territoire) à plusieurs pays occidentaux (voulant le continuer) au XIXe siècle.

    La première guerre de l’opium se déroula de 1839 à 1842 et opposa la Chine au Royaume-Uni ;

    La seconde guerre de l’opium se déroula de 1856 à 1860 et vit cette fois l’intervention de la France, des Etats-Unis et de la Russie aux côtés du Royaume-Uni. Cette guerre peut être considérée comme le prolongement de la première, ceci expliquant le nom que l’on lui a attribué.

    Le conflit émergea des tensions provoquées par le renforcement des lois anti-opium du gouvernement Qing, alors que les Britanniques tentaient d’exporter l’opium de l’Inde Britannique en Chine.

    La Chine perdit les deux guerres, et fut contrainte d’autoriser le commerce de l’opium et de signer des traités inégaux, ayant pour conséquences l’ouverture de certains ports et le legs de Hong Kong à la Grande Bretagne. L’influence étrangère eut pour conséquence la Révolte des Boxers (1899-1901), et la chute de la dynastie Qing (1911).

    (Source : Wikipédia)

    Chinese Couple - 19th Century

    Chinese Couple - 19th Century

     

    Xavier Paulès :

    Canton est remarquablement peu étudié par rapport à Shanghai et même d’autres villes chinoises importantes comme Pékin ou Chengdu, c’est la raison pour laquelle j’ai décidé de lui consacrer ma thèse.

     

     

    Il est vrai que l’image de Shanghai pour les Occidentaux est liée en partie à la présence de l’opium, mais il serait tout à fait faux de croire que le sujet a été traité de façon sérieuse par les historiens.

     

     

     

    Une drogue en sursis ne peut donc pas proposer une base pour établir des comparaisons avec le cas de Shanghai.

     

     

    Mais l’intérêt d’avoir choisi Canton est d’avoir en main des résultats pour une ville plus « normale » que Shanghai qui, pour beaucoup de raisons, parmi lesquelles l’importance de la présence étrangère et la rapidité de son développement économique, fait figure de cas atypique à l’échelle de la Chine.

      

      

      

    Pouvez-vous nous décrire les fumeries de Canton ?

      

    Canton compte environ 350 fumeries dans les années 1930, chiffre qu’il faut rapporter à une population de plus d’un million d’habitants. Au mot français « fumerie » correspond une bonne dizaine de termes différents en chinois. La richesse de cette terminologie reflète le fait que l’offre de fumeries est particulièrement large.

     

    Attention donc au cliché de la fumerie comme lieu infâme et repaire de brigands, qui a été soigneusement entretenu par la littérature des contempteurs de la drogue.

     

    Il est vrai que certaines fumeries se réduisent à une pièce sordide où, dans un confort pour le moins rudimentaire, une clientèle de coolies [travailleurs manuels, ndlr] consomme pour quelques sous une drogue de très mauvaise qualité.

     

     

    Mais on trouve aussi des fumeries de luxe.

      

    Ces dernières sont installées dans de grands bâtiments permettant à une clientèle aisée de s’ébattre dans un décor très raffiné, d’user d’un matériel de luxe et des meilleurs crus d’opium.

     

    Ils disposent des éléments les plus modernes du confort, tels que ventilateurs électriques et radio ainsi que d’une palette extrêmement large de services (boissons, repas, massage, etc.). Tout cela se paie évidemment au prix fort.

     

    La majorité des établissements rentrent pourtant dans une troisième catégorie. Ils sont composés d’une ou deux pièces qui, bien que propres et confortablement aménagées, n’offrent pas de luxe particulier.

      

    Elles attirent chaque jour une clientèle habitant ou travaillant aux alentours, qui viennent généralement s’y détendre à l’heure de la sieste ou après le dîner, et aiment à se retrouver entre habitués.

     

    On est étonnés d’apprendre dans votre livre que les familles choisissent sciemment de donner le goût de l’opium à leur fils ou à leur belle-fille.... Pouvez-vous nous en donner les raisons ?

     

     

    Il y a bien de quoi être étonné. J’ai moi-même cru pendant un certain temps qu’il s’agissait d’une généralisation abusive à partir de cas tout à fait exceptionnels, dans la veine d’une littérature abondante qui exagère et dramatise à l’excès les dommages causés par l’opium.

     

     

    Mais il s’est avéré pourtant que, sans être statistiquement très significatif, le phénomène est relativement répandu.

      

      

    Il s’agit de familles extrêmement aisées dont les rentes suffisent à assurer le train de vie sans que personne ne travaille.

    Le calcul fait par certains chefs de famille est que les jeux de hasard constituent leur seul risque de ruine :

    on peut perdre l’ensemble d’un patrimoine en l’espace d’une nuit, si l’on joue gros jeu.

      

    Au contraire, les dépenses causées par la consommation d’opium peuvent être considérables, mais sont forcément limitées.

      

    C’est donc à dessein, pour les garder le plus possible à la maison et les empêcher de courir les tripots, qu’ils incitent leurs fils à fumer l’opium.

     

     

    Le cas des belles-filles est différent : il s’agit de jeunes veuves dont les beaux-parents veulent s’assurer, pour différentes raisons, qu’elles ne se remarient pas. Là encore, l’opium vise à leur ôter tout désir de sortir de la maison.

      

    On pourrait en forçant un peu le trait parler de camisole chimique avant l’heure.

     

     

     

     

    Que représente aujourd’hui l’opium dans l’imaginaire chinois ?

     

    L’opium n’est pas du tout un sujet de plaisanterie en Chine car la question est envisagée sous l’angle du nationalisme, et ce depuis plus d’un siècle. Aucune connotation littéraire ou parfum d’aventure.
     
     
      
    Les Chinois de nos jours apprennent tous à l’école que l’opium est un élément de l’agression impérialiste qu’a subi leur pays au XIXe siècle. Pour eux, la question de l’opium est d’ailleurs presque exclusivement associée à l’épisode des guerres du même nom.
     
     

    Dans l’imaginaire chinois, cette drogue a causé des ravages extraordinaires et constitue l’une des causes fondamentales des difficultés et de l’abaissement de leur pays jusqu’au milieu du XXe siècle, ce qui dans un cas comme dans l’autre, est du reste parfaitement inexact.

     

     

     

    Avez-vous eu facilement accès aux documents chinois ?

    Sinon comment avez-vous fait pour vous documenter ?

     

    L’accès aux documents chinois ne pose pas de difficultés particulières. Les problèmes sont apparus plutôt dans l’enquête d’histoire orale que j’ai entreprise : les questions relatives à l’opium suscitent parfois une méfiance (au demeurant tout à fait compréhensible) chez les témoins rencontrés.

     

    Envisagez-vous de faire traduire votre livre en chinois ?

      

    C’est évidemment un projet qui me tient à cœur, mais cela n’ira pas, je le crains, sans quelques difficultés.

     

     

    ? Xavier Paulès présentera son livre le 14 janvier à 18 heures, à la librairie Le Phénix à Paris, 72 bd de Sépastopol, Paris IIIe.

    ? « Histoire d’une drogue en sursis : l’opium à Canton, 1906-1936 », Xavier Paulès, EHESS, 24 euros.

     

    Gravure : dans une fumerie chinoise, gravure datant de 1858

    (Thomas Allom/Wikimedia Commons/CC).

     

     

     

     

    http://rue89.nouvelobs.com/chinatown/2011/01/10/lopium-a-

    canton-histoire-dune-drogue-en-sursis-183590

     

     

    Fumeries d'opium en chine

     

    Fumeries d'opium en chine

    Les fumeries d'opium sont apparuent en Chine vers 1830. Leur nombre ne cesse de croître au cours du XIXème siècle.

     

    La fumerie est un établissement ou on consomme l'opium installé sur un lit ou un divan et où ont vous apporte votre pipe afin de fumer l'opium.

      

    Le consommateur est allongé sur le côté gauche.

      

    D'une main, il tient une pipe et de l'autre, il puise du suc d'opium dans un récipient. Ensuite, il chauffe l'opium jusqu'à ce qu'il obtienne une boulette qui est fumée dans la pipe.

     

     

    Il existe plusieurs types de fumeries, en fonction des moyens des clients. Celles que fréquentent les coolies sont souvent insalubres ; mais il existe aussi des établissements luxueux, avec des murs ornés de calligraphies, dans lesquels de riches marchands et lettrés viennent fumer l'opium.

     

    L'opium touche 12,5 millions de chinois en 1830 et l'élite chinoise est particulièrement touchée, provoquant une certaine déliquescence de la société de l'époque.

     

     

    Fumeries d'opium en chine

      

      

    A la fin du XIXème siècle, les fumeries sont très nombreuses, surtout dans les villes et en particulier à Shanghai, où l'on compte en 1870 près de 1700 établissements.

     

    En 1906, la Chine décrète une politique d'interdiction de l'opium qui s'avère efficace et qui amène au bout de quelques années la fin des fumeries légales. Il en exista toujours cependant quelques unes clandestines, en particulier à Shanghai dans les années 20-30, comme l'illustre le dessinateur belge Hergé dans son album de Tintin, Le lotus bleu.

     

     

     

     

     

     

     

     

     


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    La musique tibétaine reflète l'héritage culturel de la région transhimalayenne, dont le centre est le Tibet, mais aussi de tous les groupes ethniques tibétains disséminés en Inde, au Bhoutan, au Népal et ailleurs dans le monde.

     

     

    La musique tibétaine est avant tout une musique religieuse, ce qui montre la profonde influence du chamanisme, du bön et du bouddhisme tibétain dans la culture du pays. Cette musique n'a été rendue accessible (et en danger) qu'à partir de l'annexion chinoise de 1959 ; elle se décline en plusieurs genres. Elle fait désormais aussi partie de la musique régionale chinoise.

     

     

    Musique religieuse

     

    Bouddhisme

     

    Il s'agit des chants liturgiques pratiqués par les moines, notamment les chœurs gutturaux, en vue d'obtenir une illumination plus propice. Ils peuvent être dédiés à la méditation, ou à des cérémonies publiques. Ils peuvent durer plus d'une heure et sont antiphonaux, alternant les chœurs et les parties instrumentales. Les paroles sont issues du texte sacré bKa'-'gyur (recueil des paroles du Bouddha). Il existe une sorte de partition (dbyangs-yig) pour son exécution. Ces chants ont certainement une origine indienne, et usent parfois d'un bourdon.

     

     
    Moines tibétains

     

    Il y a trois sortes de chants :

     

    • récitatif non mesuré
    • gdang, hymne choral à l'unisson, au tempo lent et à la rythmique ornementée pouvant servir autant de support méditatif qu'à l'exorcisme.
    • dbyangs ("voyelle"), chant guttural grave correspondant à un chant de gorge diphonique, à la dixième harmonique, nommé aussi "voix de dzo" (du nom d'un hybride de yak et de vache), notamment au sein de certains monastères de l'ordre dGe-lugs-pa, ayant développé certaines techniques (rGyud-smad et Gyud-stod).

     

    Ils sont accompagnés par des instruments à vent et à percussion, très sonores, souvent joués en paires :

     

     

    Bön

     

    Bien qu'assimilé par le tantrisme tibétain, elle reste une survivance chamanique de cette tradition, par l'usage d'instruments en os humain ou animal et l'omniprésence du tambour (phyed rnga) ou de la cloche (gshang) en tant que véhicule spirituel pour le prêtre. Musique de transe et de rituel, chantée parfois dans les monastères, ou jouée sur des luths (sgra snyan et pi wang), elle est plus simple que la musique liturgique bouddhiste.

     

    Mystères

     

    À l'image de nos mystères médiévaux, ce genre presque liturgique (mêlant bön et bouddhisme) consistant en des hagiographies vivantes, est connu sous le nom de cham, et est lié à la danse masquée et costumée et à une sorte d'exorcisme. Ce sont des moines qui le pratique en dehors des monastères, accompagnés d'ensembles instrumentaux avec rgna, rgya-gling, et dung-chen notamment.

     

    Musique de Cour

     

    Le gar est une musique de Cour dansée avec des sabres et dédiée au dalaï-lama depuis le XVIIe siècle. On y chante des chants populaires garlus.

     

    Le chant antiphonal est un type de chant narratif qui se rencontre lors de représentation de drames. Très différent des mélodies chinoises, c'est un chant épique, avec des arpèges et peu de rythme. Il y a deux styles :

     

    • nang ma, au départ musique aristocratique de Lhassa du début du XXe siècle, c'est devenu un chant dansé séculier accompagné d'instruments (dranyen, pi wang, rgya gling, et rgyu mang) lors de festivals (plus de cent chants existent).
    • lha mo ou a che lha mo, opéra tibétain narratif (seules huit pièces subsistent), drame dansé (masqué et costumé), mimé, chanté et parfois joué par les moines. Il date du XIVe siècle et intègre des éléments chamaniques, populaires et littéraires. Un narrateur fait le lien entre les trois parties de l'opéra que deux musiciens accompagnent aux percussions, notamment pendant les danses.

     

    Musique sino-mongole

     

     
    Moine mendiant à Lhassa (1993).

     

    Elle ressemble à la musique chinoise d'opéra et peut être séculière ou sacrée, vocale ou accompagnée de divers instruments.

     

    Musique folklorique

     

    La musique folklorique bien que fort répandue, n'est guère riche mais il existe un répertoire de chants lu, destinés à l'accompagnement des activités humaines (travail, jeux, etc.). D'essence vocale en une contrée désertique de nomades et de pasteurs, elle reste liée aux activités humaines. Les bardes zongke chantent aussi a cappella l'épopée de Ge-sar ou Gesar, du nom d'un roi, connu jusqu'en Mongolie.

     

    La musique vocale est de deux genres :

     

    • glu, a cappella
    • ghazs ou stods-gzhas, accompagné de dances ou d'instruments, pour les événements festifs avec
      • nang-ma, au style plus aristocratique
      • gor-shae, une danse populaire accompagnée au chant

     

    Instruments

     

    Il existe environ 70 instruments au Tibet.

     

     
    Musiciens au Ladakh

     

    Idiophones :

     

     

    Membranophones :

     

     

    Cordophones :

     

     

    Aerophones :

     

     

      

     

      

     

      

     


  •  

     

     

     

     

    Aixinjueluo Puyi (né à Pékin le 7 février 1906 et mort dans la même ville le 17 octobre 1967), connu sous le nom de Puyi (chinois traditionnel :

      

    溥儀, chinois simplifié : 溥仪, pinyin : Pǔyí),

      

    également orthographié Pou-yi ou P'ou-yi mais appelé également de son nom de règne Xuāntǒng, est le douzième et dernier empereur (末代皇帝) issu de la dynastie Qing, la dernière qui régna

    sur l'Empire chinois.

      

    Il est le fils de Zaifeng deuxième prince de Chun, lui-même deuxième fils de Yixuan premier prince de Chun. Yixuan étant le septième fils de l'empereur Daoguang. Il est né dans la trente-deuxième année du règne de l'empereur Guangxu.

     

     

     

     

    Le dernier empereur (1908-1912)

    Guangxu étant toujours sans enfant à 30 ans, sa tante Cixi, l'impératrice douairière de Chine et détentrice réelle du pouvoir, nomme par décret Puyi pour assurer sa succession. L'enfant a alors 2 ans et 10 mois.

     

    Au lendemain de cette nomination, Guangxu décède, et, le surlendemain, c’est Cixi elle-même qui rend l'âme.

     

     

    L'intronisation officielle de Puyi se déroule le 2 décembre 1908, son père assurant la régence.

    À l'époque, la Chine connaît de nombreux désordres, et depuis longtemps la dynastie mandchoue est contestée (révolte des Taipings au siècle précédent, révolte des Boxers de 1899 à 1901, mouvements insurrectionnels du Guangdong et du Guangxi entre 1905 et 1911).

     

     

    Le général Yuan Shikai, nommé pour mater les mouvements de révolte, et notamment le soulèvement de Wuchang du 10 octobre 1911, se retourne contre le pouvoir en place et pousse le jeune empereur à abdiquer le 12 février 1912, mettant fin à la dynastie Qing et à la période féodale.

     

     

     

     

    Puyi et Wan Rong, vers 1920.

    溥仪和婉容的生活照

      

    • L'Empereur a eu deux épouses :
    •  
      • Sa première épouse est Wan Rong (婉容) (1906 - 1946).
      • Ils se marient en 1922, et elle porte le titre d'Impératrice.
      • Capturée par les communistes, elle meurt empoisonnée à la prison de Yanji en 1946.
    •  
      • Sa seconde épouse est Li Shuxian (李淑賢) (1925 - 1997).
      • Ils se marient en 1962.
    • Il a eu aussi trois concubines:
    •  
      • Sa première concubine est Wen Xiu (淑妃) (1909–1953), qui devient concubine impériale en 1922 jusqu'en 1931, date de son divorce.
      • Sa deuxième concubine est Tan Yuling (譚玉齡) (1920 - 1942), morte dans des conditions non élucidées.
      • Sa troisième concubine est Li Yuqin (李玉琴) (1928-2001) qui n'a que quinze ans à l'époque du mariage en 1943. Elle divorce en 1958.

      

      

      

    Puyi s'est éteint sans laisser de descendance.

    • Il a eu aussi plusieurs frères dont deux ont joué un rôle dans l'histoire de la Chine :
      • Pujie (1907–1994)
      • Puren (1918 -) (qui prendra plus tard le nom de Jin Youzhi).

      

      

      

    Prisonnier dans la Cité interdite (1912-1924)

      

      

    Malgré la proclamation de la République de Chine le 1er janvier 1912, donc quelques jours avant sa destitution de jure et selon les huit

      

    "Articles veillant au traitement favorable de l'Empereur après son abdication", arrangement conclu entre la maison impériale Qing et le gouvernement républicain, il reçoit de ce dernier l'autorisation de conserver son titre et de demeurer – et même de fait est obligé de vivre – dans la Cité interdite.

      

      

    Lui et sa famille garderont l’usage de la « cour intérieure » (partie nord de la cité), tandis que la « cour extérieure » (partie sud) revenait aux autorités républicaines. En outre, il bénéficie d'une liste civile confortable.

     

     

      

      

    En 1917, un général conservateur partisan des Qing, le général Zhang Xun, profitant du désaccord du Président de la République et de son Premier ministre quant aux puissances à soutenir dans le conflit européen de la Grande Guerre, envoie ses troupes à Pékin, soit près de 5 000 hommes.

      

      

    Le 1er juillet 1917, il rétablit Puyi dans sa fonction d'empereur, ce qui suscite une réaction unanime des républicains et des seigneurs de guerre.

      

      

      

    Le 13 juillet suivant, Duan Qirui, le Premier ministre démis, pousse Puyi à abdiquer de nouveau. Cet évènement est appelé

    la restauration mandchoue de 1917.

      

      

    Dès 1919, Puyi reçoit une éducation occidentale de son précepteur, un Écossais diplômé d'Oxford, Reginald Johnston (en), officier du

      

    bureau colonial britannique parlant le mandarin et féru d'histoire ainsi que de poésie chinoise. Johnston n’est pas vraiment un enseignant, mais exerce une grande influence sur Puyi. Sous sa conduite, ce dernier s’intéresse à tout ce qui vient d'Occident.

      

      

    Grâce à lui, il apprend l'anglais dès l'âge de 13 ans, au point de demander à Johnston de l’aider à lui trouver un nom anglais.

      

    Parmi la liste des noms de souverains britanniques que lui

    procure Johnston, Puyi choisit celui de Henry.

      

    C'est encouragé par l'éducation de Reginald Johnston que Puyi coupe sa natte, symbole du pouvoir mandchou (voir article sur les Taipings qui coupèrent leur natte en signe de protestation contre le pouvoir en place).

      

      

    Le prince mondain (1924-1932)

    En 1924, dans la tourmente qui entoure le renversement du Président de la République Cao Kun, les accords passés sont annulés.

      

    Puyi est expulsé de la Cité interdite, enceinte dont il n'était pas sorti

    depuis 15 ans, par les troupes de Feng Yuxiang.

      

    Il retourne dans le palais paternel.

     

    Il tente, par le truchement de Reginald Johnston, de s'expatrier en Angleterre. Mais, pour ne pas froisser la Chine, les Britanniques lui refusent tout visa. Il se tourne alors vers l'Empire du Japon qui, en 1925, accepte de l'accueillir dans l'enclave de Tianjin. Il y mène une vie mondaine dans les

    milieux occidentaux des concessions.

     

     

     

     

    Empereur du Mandchoukouo (1932-1945)

     

    Les Japonais convoitent les richesses de la Mandchourie (fer et charbon, notamment), et à ce titre préservent Puyi, en qualité de représentant de la dynastie mandchoue qui avait encore ses fidèles.

    En 1931, le Japon fait la conquête de ce territoire, et crée un État fantoche sous le nom de « Grand État mandchou (ou Mandchoukouo) de Chine ».

      

    Malgré les protestations du Guomindang auprès de la Société des Nations, et les déclarations de cette dernière qui considérait que le Mandchoukouo faisait partie intégrale de la Chine, les Japonais placent Puyi à sa tête en 1932, mais sans lui donner de pouvoirs réels.

     

     

    Le Japon, soucieux de jeter des bases durables sur le sol chinois, met alors en place un vaste plan d'émigration vers le Mandchoukouo de populations japonaises et coréennes

      

    - la Corée ayant été annexée par le Japon en 1910

      

    - le but étant de faire venir un million de personnes en 20 ans.

      

    Cet afflux de migrants se fait aux dépens des populations locales qui se voient dépossédées de leurs terres.

     

    Fort occupé à combattre l'influence grandissante du Parti communiste chinois de Mao Tsé-toung, le Guomindang finit par signer un cessez-le-feu avec les Japonais en 1931.

    En 1932, la Société des Nations module ses positions quant au problème mandchou en déclarant, que « [...] le nouvel État créé est un protectorat plutôt qu'un véritable État indépendant », même si elle préconise l'adoption d'un plan d'intervention internationale pour la Mandchourie ; de ce fait, le Japon quitte la SDN le 27 mars 1933.

     

     

    Puyi veut regagner son titre d'empereur ; c'est une quasi obsession. Aussi, en octobre 1933, quand le Japon en quête d'une image moins conquérante et d'une certaine légitimité lui fait la proposition de reprendre son titre impérial, il accepte, malgré les innombrables victimes de guerre chinoises et leur spoliation des terres au bénéfice des immigrants nippons et coréens.

     

     

    Le 1er mars 1934, Puyi, sous le nom de « Kangdle », est sacré Empereur pour la troisième fois.

     

    Puyi espère que cette intronisation n'est qu'une étape, et qu'une victoire du Japon en fera de nouveau l'Empereur de toute la Chine.

     

    Toutefois, les exactions japonaises dans le pays, ainsi que l'influence de celle qui sera sa deuxième concubine, Tan Yuling, une Chinoise d'origine mandchoue, amène Puyi à s'affirmer devant ses « amis » japonais et à s'opposer à eux. Aussi, pour resserrer les liens entre l'Empereur et ses alliés, un mariage est-il célébré en 1938 entre l'un des frères de Puyi, Pujie, et la princesse Hiro Saga, parente de l'Empereur Hirohito.

      

    Au cas où Puyi viendrait à disparaître sans descendance, Pujie porterait le titre impérial. Mieux encore, un enfant mâle issu de ce mariage, donc de sang mêlé chinois et nippon, ferait un Empereur idéal pour le Mandchoukouo. Pujie et Hiro Saga ont bien un enfant, mais c’est une fille.

      

      

    Quant à Tan Yuling, elle décède en 1942, à l'âge de 22 ans.

      

    Puyi, qui lui portait une réelle affection, aura toujours un doute sur la cause de ce décès puisqu'elle était soignée par un médecin japonais.

      

      

    Le Guomindang s'alliant au Parti communiste chinois contre l'envahisseur nippon, Puyi n'a d'autre solution que continuer à appuyer les Japonais.

      

    Son sort est lié au leur, et à l'issue de la guerre, non pas celle qui oppose simplement deux pays d'Asie, mais celle qui embrase le monde entier.

      

      

    Le 17 août 1945, deux jours après la capitulation du Japon, Puyi abdique pour la troisième fois.

    Afin d'assurer sa sécurité, les Japonais l'invitent à s'envoler pour le Japon. L'avion atterrit à Shenyang et Puyi est arrêté par les Soviétiques. Très probablement a-t-il été livré aux Russes par ses protecteurs, bien que ce point n'ait jamais pu être élucidé.

     

     

     

    Prisonnier des Soviétiques (1945-1950)

    Le 19 août 1945, Puyi se retrouve en résidence surveillée à Tchita, dans le sud de la Sibérie, puis à Khabarovsk.

    En août 1946, il est entendu comme témoin au Tribunal militaire international de Tokyo, dont le but est de juger les criminels de guerre en Asie. De témoin à accusé la distance est mince, mais Puyi sait se préserver. À l'issue de son audition, qui dure sept jours, le Guomindang demande son extradition vers la Chine, ce que refuse l'Union soviétique qui soutient le Parti communiste chinois.

    En Chine, le conflit qui oppose les nationalistes aux communistes tourne à l'avantage de ces derniers. Pressentant le pire, et craignant pour sa vie s'il devait retourner dans son pays, Puyi demande à Staline à rester définitivement en Union soviétique, mais sa lettre demeure sans réponse.

    La République populaire de Chine est proclamée à Pékin le 1er octobre 1949 par Mao Tsé-toung. Quelques mois plus tard, au début de 1950, Mao en voyage en URSS demande l'extradition vers la Chine de Puyi et des autres dignitaires mandchous exilés avec lui. Staline accepte.

      

      

      

      

    La rééducation (1950-1959)

    Puyi est transféré dans le centre de détention de criminels de guerre de Fushun, sous le matricule 981. La guerre de Corée éclate en juin 1950. Quelques mois après, et du fait de la proximité de Fushun avec la frontière sino-coréenne, Puyi est transféré dans un autre camp à l'intérieur du pays où il reste deux ans. En 1954, quelques mois après la fin du conflit coréen (27 juillet 1953), il retourne au camp de Fushun.

    Une enquête est diligentée sur place en vue d'un procès éventuel. Accablé par les confessions de ses amis et de sa famille, Puyi est reconnu coupable de nombreux crimes contre le peuple chinois et le PCC, au premier chef figurant la conspiration avec le Japon.

    Puyi rédige alors une confession dans laquelle il fait amende honorable, ce qui lui vaudra la clémence du « Grand Timonier » qui optera pour sa « rééducation » plutôt que pour son exécution.

    Un peu plus tard, en septembre 1959, Mao Tsé-toung décrète l'amnistie de certains criminels de guerre, dont Puyi.

     

     

     

     

    Un Chinois comme les autres (1959-1967)

    Commence alors une nouvelle vie pour l'ancien empereur. Ainsi, pour le nouvel an de l'année 1960, Zhou Enlai le convoque et, comme le raconte le demi-frère cadet de Puyi, Puren, dans le film "Puyi. The Last Emperor of China" (cf infra), le premier ministre lui suggère d'écrire le livre de sa vie. Il lui trouve également un travail de jardinier au Jardin botanique de Pékin.

    Quelque temps plus tard, c'est Mao Tsé-toung lui-même qui le reçoit, et qui lui conseille également de rédiger son histoire.

      

    De plus, il lui préconise de se remarier.

    Ces conseils sont suivis.

      

    En avril 1962, Puyi épouse une infirmière, Li Shuxian, et la

    confession de Fushun sert de base au livre qui sort en 1964, sous le titre

    "La première moitié de ma vie".

      

    Cet ouvrage est traduit dans de nombreuses langues. En France, il est édité par Flammarion sous le titre "J’étais empereur de Chine". Il faudra attendre 2007 pour que paraisse la version intégrale, la précédente

    ayant été expurgée de 160 000 mots.

     

     

    Il devient ensuite bibliothécaire au sein de la

    Conférence consultative politique du peuple chinois, avec un salaire de 100 yuans par mois, avant de devenir lui-même membre de cette institution en 1964, et ce jusqu'à sa mort.

     

    La Révolution culturelle vient troubler cette quiétude : ses revenus sont réduits, son mobilier en partie confisqué. Mais il évite l'humiliation publique comme la pratiquaient couramment les gardes rouges.

    Peu après, ses médecins diagnostiquent un cancer des reins et de la vessie.

      

      

      

      

    Décès et Sépulture

    À l'aube du 17 octobre 1967, Aixinjueluo Puyi meurt.

      

    Certaines sources, citées par André Castelot, prétendent qu'il aurait été massacré par les gardes rouges[. *

      

    Vingt-huit ans plus tard, en 1995, sa veuve, Li Shuxian, transfère ses cendres afin qu'il soit enterré près de son prédécesseur, l'empereur Guangxu, parmi les tombes de l'Ouest de la dynastie des Qing.

     

     

    WIKIPEDIA

     

     

     

     

     


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    AucoeurdeChineimpériale-Carnetsdevoyagedemilitairesphotographes1887/1901

     

     

     

     




    Entre le milieu du XIXe siècle et le début du XXe siècle, la photographie devient le témoin privilégié de l’ouverture forcée de la Chine au Monde et de l’inévitable démission de son gouvernement impérial. En cette époque des concessions internationales, l’Empire du Milieu subit un régime semi-colonial et constitue un théâtre d’opération pour les grandes puissances occidentales, en particulier lors de la Seconde guerre de l’Opium (1858-1860) et au cours de la révolte des Boxers (1900).


    Dans cette course à l’appropriation des richesses chinoises, la France déploie ses ambitions et missionne de nombreux militaires qui, pour certains, ne manqueront pas d’associer à leur périple la photographie pratiquée en amateur.
    Les images qu’ils rapportent de leur expédition dévoilent la fascination de ces voyageurs pour le pittoresque et l’exotisme incarné dans les aspects les plus divers de la société traditionnelle chinoise : portraits, scènes de genre, architecture et paysages.


    En observateurs attentifs, ces officiers photographes s’attachent également à rendre compte de leur activité militaire : l’espionnage pour le capitaine Albert d’Amade, ou la démonstration de photographie aérienne mise en oeuvre par la section d’aérostiers du génie lors de l’intervention armée internationale de 1900-1901 en Chine.


    À mi-chemin entre activité officielle et loisir privé, le parcours original de ces officiers offre un bel exemple de la photographie exploratrice, bien avant la création officielle de la section photographique de l’armée (SPA) en mai 1915.
    En présentant deux fonds d’archives photographiques inédites, l’Établissement de communication et de production audiovisuelle de la Défense (ECPAD) propose un voyage au coeur de la Chine impériale, à travers une centaine de clichés réalisés et collectionnés par quatre capitaines entre 1887 et 1901.

     

     

    Langue : Français
    Format : 29 x 25cm
    Couverture souple
    184 pages (dont 118 photographies)
    ISBN : 978-2-11-128769-3
    Référence : LCHIN

     

    SOURCES

    http://boutique.ecpad.fr/product-3-160-au-coeur-de-chine-imperiale---carnets-de-voyage-de-militaires-photographes-1887-1901.html

     

     

     

     

     

     

     

     

     


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    Su Tong(1963) est un brillant écrivain chinois.

    Il a aussi écrit Visages fardés et Riz.

    Le livre « Epouses et concubines » est sorti en France en 1992, un an après le film de Zhang Yimou.

    L’action du livre, comme celle du film se déroule dans les années 20.

    Songlian est une jeune étudiante dont le destin a basculé le jour où son père, riche planteur de thé, meurt tragiquement. Sa belle-mère lui propose alors de travailler ou de devenir la 4ème épouse d’un riche seigneur.

      

      

    Pourtant rebelle, vive, et pleine d’espoir, Songlian choisit de se marier.

      

      

    Elle découvre rapidement, l’univers impitoyable du gynécée et de la guerre que se livrent les différentes concubines pour attirer leur seigneur et maitre dans leur lit.

    Chaque soir, les concubines se postent devant leur porte et attendent l’arrivée du majordome qui fait déposer une lanterne devant l’élue.

    Aussitôt les porteurs de lanternes se précipitent pour éclairer toute la cour et la maison de la concubine.

     

     

     

     

    Songlian, qui ne supporte pas le poids des règles qui régissent la maison, se sent de plus en plus prisonnière de cette tradition ancestrale qui brise peu à peu sa fragile vie.

    Les apparences ne sont pas toujours ce qu’elles sont, elle découvre le plan qui se trame contre elle et dirigé par la seconde concubine qu’elle croyait dévouée à sa cause.

     

     

    Utilisant, les mêmes armes qu’elle, Songlian se bat pour se maintenir à sa place et devient aussi cruelle et sans âme qu’elle perdra d’ailleurs définitivement quand la troisième épouse, infidèle, est tuée par le maitre à cause de ses confidences.

    L’univers de ces femmes est rempli d’intrigues, de violences et de codes.

    Ces lanternes qu’on allume et qu’on éteint selon les bonnes volontés du maitre des lieux est le signe de sa toute puissance.

      

      

      

    En fait, le seigneur a droit de vie et de mort sur ses gens, et les lumières représentent les vies qu’on allume ou qu’on éteint quand elles ne servent plus.

     

    Un endroit, sur les remparts de la maison, appelé la « chambre des morts » rappelle aux concubines, qu’elles ne sont pas maitresses de leur propre vie.

     

     

      

      

      

    Les codes, lois et règles abordés dans le film :

     

    La troisième épouse, jalouse de l’arrivée de Songlian perturbe la nuit de noce et les nuits suivantes en feignant d’être malade. Le seigneur, las de ce jeu, mettra un terme à cette mascarade. Dés le lendemain, la troisième épouse se déclarant libre, endosse alors une robe rouge et chante des airs d’opéra.

     

     

    Le rituel des lanternes est interrompu lorsqu’une nouvelle épousée arrive dans la maison. En effet, le maitre passe 7 nuits (à vérifier) avec elle. Durant ces jours et ces nuits, les lanternes de sa maison sont constamment éclairées.

    Au matin du 8ème jour, les lanternes sont retirées.

     

      

      

    Le soir, le majordome vient chercher Songlian et lui demande d’attendre devant le portail de sa cour. Il annonce alors le choix de son maitre. Un serviteur dépose une lanterne devant l’épouse élue, et aussitôt une cohorte de serviteur arrive en courant pour éclairer la maison.

     

     

    Toutes les épouses doivent manger ensemble. Celle qui a été choisie la nuit précédente, choisit le repas. Parfois le maître se joint à elles. C’est aussi l’occasion pour elles, de régler certains différents, voir de les envenimer.

      

      

    La première épouse, joue dans ce cas le rôle de médiatrice.

      

      

    Cependant, cette première concubine, n’étant plus choisie pour les nuit, n’est plus aussi importante et la lente dégradation des relations entre elle et ses serviteurs, est la pour nous le rappeler. L’importance des concubines se calcule aux nuits qu’elles passent avec le maître et c’est ce qui règlemente aussi les rapports avec les serviteurs.

     

     

    Lorsque qu’une épouse est en disgrâce, on couvre les lanternes d’une toile noire, chose qui arrivera à Songlian quand le maître découvrira qu’elle a feint d’être enceinte. Elle ne sera plus jamais choisie après cet événement mais sera obligée d’assister au cérémonial nocturne.

      

      

      

    Les intrigues :

      

      

    Dés son arrivée, Songlian comprend que le monde qu’elle vient de quitter est loin derrière elle. La seconde épouse l’accueille avec joie et effusion. Elle comprendra plus tard que cette femme est cruelle et joue un jeu trouble et cruel dans le seul but d’être celle qui sera choisie par le maitre.

      

      

    La servante de Songlian, qui jusqu’à son arrivée dans la maison, « divertissait »le maître, espérait devenir la quatrième épouse.

      

      

      

    Elle éclaire sa chambre avec des lanternes usées et fabrique une poupée au nom de sa maitresse. Elle sera sévèrement punie par Songlian, punition qui la mènera à la mort. Les autres femmes lui reprochent de n’avoir pas su se maîtriser.

      

      

      

    La violence :

     

    La violence dans ce film n’est pas celle que l’ont peut voir dans les tournages actuels. Il n’y a ni coup de poing, ni arme à feu, ni chute libre, ni torture mais la violence est la.

     

    Elle est présente dés le début de l’histoire. D’abord avec le choix qu’on impose à Songlian, puis dans ses rapports avec sa servante et avec les autres concubines et enfin avec son mari……sans oublier la violence des lois qui régissaient la vie dans le gynécée !!

     

      

      

    Voila, je ne suis pas un très bonne critique de film, mais je voulais parler de celui-ci. Si vous écrivez sur le net « Epouses et concubines »

      

    vous trouverez des remarques bien mieux construites que les miennes……….

      

    Bonne lecture à tous et surtout regardez ce film !

     

     

     

     http://www.carnetdevoyagedejosephine.com/pages/

    cinema-theatre-livres-b-d/epouses-et-concubines.html

     

     

     

    Epouses et concubines

     



      

    Avant Hero (2002) ou Le secret des poignards volants (2004), Zhang Yimou fit sensation dès ses débuts avec Épouses et Concubines qui lui permit de remporter un Lion d’argent à La Mostra de Venise en 1991. Aujourd’hui, le film est réédité en DVD remasterisé et disponible pour la première fois en qualité Blu-Ray, de quoi vouloir remonter les aiguilles du temps et se faire une idée neuve de ce qu’on pourrait communément appeler :

      

    un chef d’œuvre !

      

    Par Dorian Sa. 

     

    « Que sommes-nous ici ? Des chiens, des chats, des rats ?

    Pas des humains, certainement pas. »

    Songlian à sa meilleure ennemie Meishan.

    Le récit se situe dans la Chine des années 1930, à huit-clos dans le faste d’un Palais traditionnel où co-habitent les femmes et les servantes d’un riche propriétaire : Maître Chen Zuoqian.

     

     

    Songlian (Gong LiAdieu ma concubine (aussi édité dans une magnifique édition Blu-Ray que l’on critiquait ici – ndlr), 2046…), est une somptueuse paysanne de 19 ans, instruite mais sans fortune, qui vient d’enterrer son père et se voit contrainte d’épouser Zuoqian pour éviter la misère.

      

    Pauvre, elle ne peut prétendre qu’au rang de 4ème épouse, un statut en-dessous de ses ambitions auquel elle essayera de s’accommoder sans jamais y parvenir.

     

     

     

    Développée sur quatre saisons, la vie communautaire de la Résidence initie l’héroïne aux coutumes ancestrales qui lui imposent de courber l’échine pour préserver l’équilibre des rapports avec ses co-locataires.

    Alors recluse comme ses consœurs dans un appartement individuel, elle doit satisfaire aux exigences de Zuoqian, figure machiste omnipotente à qui il est très dangereux de désobéir. Tenue à sa disposition, elle attend patiemment qu’il décide avec laquelle de ses subordonnées il assouvira ses pulsions nocturnes.

     

     

      

      

    Fondre dans un bain, se faire masser les pieds et se parer des plus jolis atours sont les rituels qui font de l’élue d’un soir une Reine pour la nuit. De la sorte, toutes les faveurs pourraient bien lui être accordées si celle-ci sait s’offrir totalement à son Maître. Ainsi, la plus populaire des mariées dirigera la maison à sa guise tant que ses charmes le lui permettront.

     

     

    Tandis que les lanternes rouges de la chambre choisie se consument, les concubines délaissées essuient leur jalousie en préparant les mesquineries vengeresses du lendemain. Pourtant, plus elles se haïssent plus leur Maître les garde sous contrôle. Réduites à de vulgaires objets de désir, il ne leur reste plus qu’à se disputer le cœur de Zuoqian pour se sentir exister.

     

     

      

      

    Probablement en avance sur son monde, Songlian subit chaque rite comme une cruelle atteinte à son intégrité. Jetée dans l’arène, où tout du moins, dans le harem, elle participe forcée aux plus viles manipulations, afin de contrer les attaques de ses compétitrices. Mais là où son arrogante jeunesse crée l’animosité de son entourage, elle révèle tantôt son manque d’expérience, tantôt son besoin d’attention.

      

    Des faiblesses qui ne manquent pas de profiter à ses plus ingrates rivales (la méchante Meishan – troisième épouse ex-favorite), et Yan’er (soubrette privilégiée et maîtresse de Zuoqian, qui briguait le poste de Songlian avant qu’il ne lui passe sous le nez.

     

     

      

      

    Prise entre deux combats, Songlian livre une guerre des générations contre ses émules tout en engageant un mano a mano avec Zuoqian, fervent défenseur d’une polygamie hédoniste sans gêne ni morale. Ce faisant, elle dénonce une société rétrograde qui ne se soucie guère de l’égalité des sexes. Mais quelque soit la légitimité de sa rébellion, le cloisonnement séculaire est tel que ses idéaux se heurtent à une grande muraille conservatrice. Progressivement épuisée par ses opposants, Songlian mesurera trop tard le pouvoir de ses tortionnaires…

     

     

      

      

    Issu d’un roman de Su Tong, Épouses et concubines est un magnifique témoignage historique filmé à la manière d’un conte incisif.

      

      

    Comme dans Le Sorgho rouge, Zhang Yimou analyse les inégalités sociales et les pratiques inadmissibles de la vieille Chine sans pour autant user du discours solennel de la revendication. En outre, il pose un regard tendre sur les princesses de ce siècle et leur rend hommage à sa façon avec beaucoup de subtilité. Allant crescendo de l’intime à l’universel, il signe sans complaisance une mise en scène sobre et savamment orchestrée.

     

    Alors que l’action se déroule dans une prison dorée, l’auteur se gare intelligemment d’y enfermer le spectateur en variant au maximum ses prises de vues ou en peaufinant ses cadrages. Un décor simple, de beaux costumes et des airs d’Opéra sont les seuls accessoires soulignant le ressenti des actrices. Au centre de ce casting parfait, Gong Li irradie l’écran par son talent et sa grâce. Elle mène une partie d’échec à la fois tragique et jubilatoire, assurément l’un de ses meilleurs rôles et dans l’absolu, un incroyable cadeau pour les fans de septième art…

     

     

    Les bonus DVD :

    - Évolution d’un cinéaste

    Hubert Niogret, (rédacteur pour Positif, écrivain et spécialiste du cinéma asiatique) évoque Zhang Yimou dans le contexte des grands réalisateurs Chinois. Cela nous permet d’apprendre qui étaient ces frères d’armes, les obstacles qu’ils ont rencontrés ou ce qu’ils ont légué à leurs successeurs…

    Clair et exhaustif, ce documentaire répond aux questions essentielles qu’on se posera sur « la 5ème génération ». Il ravira autant les passionnés que les novices curieux.

    - Gong Li

    Damien Pacciellieri (Directeur des Éditions Écrans) brosse le portrait de la singulière et courageuse Gong Li qui inspira les actrices Chinoises de 1987 à nos jours. Reliant et sa filmographie et sa biographique, il commente ses liens avec Zhang Yimou (son ex-mari) et leur collaboration professionnelle…

    Cette interview dévoile la vie d’une muse par le prisme de la censure chinoise des 40 dernières années. Captivant !

    - Galerie photo

    Un album à mon avis un peu léger, mais dont les quelques clichés constituent une mine d’or pour les collectionneurs de pépites…

    Dorian Sa

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     






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